Les gorges du Verdon, GR4 (1)

Voici un article sur ma randonnée dans les gorges du Verdon par le GR4, avec mon frère et deux amis du 24 au 28 avril 2010. Nous sommes partis de Manosque pour rejoindre les gorges du Verdon via Riez et Moustiers-Sainte-Marie, pour alors rejoindre Castellane via le fameux sentier Martel.

Départ depuis Manosque vers Gréoux-les-bains :

La petite gare de Manosque marque le début de notre marche, nous n'y voyons en partant le GR4 que son fast-food et sa grande distribution que nous longeons en direction de l'autoroute. Notre allure de baroudeurs nous vaut le salut d'un hippie de sa camionette volkswagen, alors le concert des voitures nous assourdissait sur le bas-côté de la route.

Le début du sentier nous fait alors passer dans le silence des premières collines, jusqu'au village de Gréoux-les-bains, cité thermale touristique.

Après un petit saut à la piscine du camping que deux d'entre nous inaugurent cette année (avec une eau à 16°C !), nous tentons de profiter de notre nuit pour récupérer de notre nuit blanche sur la route et notre première marche. Ce n'est pas une chose aisée avec notre Clauclau national, Gilbert Montagné et autres artistes qui chauffent le bar du camping. Les démons de minuit nous accompagnent dans nos rêves...

Notre second jour de marche, en direction de Riez, nous fait longer pour la première fois le Verdon. Les premières petites ascensions nous chauffent les mollets et les sentiers pierreux mettent nos pieds à l'épreuve.

Cette fin d'avril nous bascule de notre long hiver étudiant aux premières chaleurs de cette fin de printemps.

Nous passons par Saint Martin de Brômes, qui nous fait penser à la vieille ville de Gréoux-les-bains. Nous déjeunons au pied de la tour des croisés.

Les collines et courtes plaines s'enchaînent sans croiser âme qui vive, jusqu'à la ville de Riez.

Après une arrivée digne d'un marathon et pourtant annoncée à 50 mètres, nous rejoignons le camping de Riez, digne de l'American Dream avec son écriteau annonçant aux chèvres sa présence façon Hollywood.

Les pieds commencent à souffrir. Pas assez rodés, trop chargés avec notre volonté d'autonomie.

Le lendemain notre randonnée change de visage. Après quelques montées pierreuses nous nous retrouvons sur des sentiers caillouteux à travers de nombreux champs de lavande et de fenouil. A l'horizon nous pouvons admirer les sommets encore enneigés des Pré-Alpes, nous annonçant les Gorges.

Nous passons par Roumoules, et y croisons pour la première fois des randonneurs. Si peu de gens sur ce magnifique GR, les Gorges du Verdon sont très appréciées mais notre randonnée nous permet de découvrir les différents visages du pays.

Après ces plaines nous arrivons en vue de Moustiers Sainte Marie, logée au creux d'un renfoncement magnifique au pied des premiers massifs que nous apercevions auparavant au loin. Au sud le lac Sainte Croix nous fait profiter de sa couleur émeraude laiteuse.

Nous parvenons à notre camping du jour éreintés. Les pieds ont encore souffert. Nous passons une soirée courte avec pour seuls voisins un couple de slovènes partis en vacances pour faire du base-jump.

Demain nous changerons encore de paysage. Nous trépignons d'impatience de partir sur le petit sentier attaquant la falaise, annonciateur de biens des merveilles.